Dans l’œil du covid-19 que voit-on ? (illustration L. François , 30/03/2020)

Tout au centre, un virus potentialise l’attention. Il se dilate ou se rétrécit selon l’éclairage ambiant, selon qu’il est anxiogène, ou au contraire porteur d’espoir.

Au plus près de lui, des malades et des soignants luttent. Les uns défendent leur santé. Les autres se battent pour leur mission, au risque de leur propre sécurité. En effet, les soignants sont dotés d’une grande conscience professionnelle qui confine à l’abnégation. C’est toujours comme ça, même quand tout est normal. Mais cette crise sanitaire les met en lumière et les habille d’une étoffe des héros dont ils se passeraient bien tant le retour à l’activité habituelle est leur espoir.

Tout autour des soignants, plein d’autres personnes s’activent, bénévolement, ou en essayant de continuer à travailler. Certains le font avec plus d’intensité que d’habitude, pendant que d’autres sont freinés voire à l’arrêt. Les télétravailleurs essaient de s’adapter en conciliant au mieux travail et confinement.

Confinement :voilà un mot devenu maître mot, un comportement de l’ombre, à la lumière du covid-19.

Certains s’y abritent, pendant que d’autres s’y résignent durement.

En effet, au-delà des risques liés à l’épidémie, commencent à éclater les risques sombres liés au confinement. Là où les problèmes psychologiques ou relationnels de la sphère intime existaient déjà, le confinement les amplifie, là où ils n’étaient pas perceptibles, il les rend palpables.

Bien sûr et fort heureusement, plus positivement, le confinement est porteur d’enseignement, et le comportement de l’ombre peut nous éclairer collectivement et individuellement, en nous poussant dans nos retranchements.

De l’ombre ou la lumière, lequel des deux nous éclaire ?

( l’ombre et la lumière, Calogero et grand corps malade),

Au-delà du clin d’œil aux artistes, c’est une vraie question.

Qu’est ce que cette période nous apprend sur notre société, sur ceux qui nous entourent et sur nous-mêmes ? En quoi le confinement éclaire chacun de ceux qui y sont confrontés, sur la situation dans laquelle ils se sont trouvés figés ? Car enfin cette crise sanitaire ramène chacun à un essentiel : les conditions dans lesquelles il la traverse : où ? comment ? avec qui ? un peu comme un arrêt sur image…

Besoin d’échanger sur tout cela ?

L’entourage familial et/ou amical est peut être là. Les réseaux sociaux sont plus actifs que jamais.

Un grand nombre de numéros d’appel confirment leur utilité, ou sont créés.

Et quid des psychologues ?

Certains se sont équipés pour la téléconsultation. D’autres (dont je fais partie), gardent une disponibilité téléphonique pour les urgences ou la nécessité d’échanger de vive voix en attendant de pouvoir recevoir en présentiel dans le respect de la sécurité.

Info patientèle

Le cabinet est fermé depuis le 17 mars et, probablement, jusqu’au 11 mai, date de réouverture sous conditions des mesures de sécurité qui pourront être mises en place.

En attendant, voici certains numéros d’appel qui peuvent être utiles :

3919 : numéro national pour les femmes victimes de violences

119 : service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger

114 : numéro d’appel d’urgence pour les personnes sourdes et malentendantes

Ne frappez pas ! Appelez le 08 019 019 11 : numéro national d’accompagnement des auteurs de violences, , ou pour ceux qui craignent de le devenir

02 43 84 84 84 SOS Amitié

Et, la ligne du cabinet, qui reste ouverte : 06 79 94 85 17

 

« L’espoir est comme le ciel des nuits : il n’est pas coin si sombre où l’oeil qui s’obstine ne finisse par découvrir une étoile » Octave Feuillet

 

Bien à vous

Lydie François