Votre enfant ou votre ado vous préoccupe.
Vous prenez rendez-vous avec un psychologue.
Pour le premier rendez-vous, il peut recevoir votre enfant seul ou avec vous (parents ou accompagnant responsable de l’enfant). Le choix sera guidé essentiellement par l’âge de l’enfant.

Toujours est-il que, pour la suite de la prise en charge, d’autres critères vont intervenir, tels que la problématique qui est à l’origine de la demande, et aussi, l’approche du thérapeute.

Mais si, à votre grande surprise peut être, le psychologue vous propose une approche familiale, en invitant les parents, mais peut être aussi, d’autres membres de la famille, pour les séances suivantes, pas de panique!

Ce n’est pas que tout est de votre faute!

Ce n’est pas non plus parce que le praticien pense que toute la famille est dysfonctionnelle!

Peut être même que c’est tout le contraire…

Par définition, l’enfant est dépendant de sa famille, et ce, dans tous les sens du terme. Ce qui va intéresser le psychologue, ce sont les liens relationnels et émotionnels qui se sont tissés au sein de la famille, liens à partir desquels le suivi va pouvoir être élaboré et construit.

Alors, si je vous propose une approche familiale, n’allez pas imaginer que je vous tiens pour responsable de ce qui se passe pour votre enfant. C’est, bien au contraire, parce que je pense que vous avez votre part de compétence pour l’aider. Mon rôle est alors de stimuler cette compétence afin que, tous ensemble, nous participions aux changements qui contribueront à faire évoluer le plus favorablement possible la situation, et à apaiser, non seulement l’enfant, mais aussi sa famille. En effet, si l’un des membres présente un symptôme, les autres membres peuvent en ressentir de la souffrance, ou, en tout cas, avoir envie que la situation évolue…ou pas (mais là, ce serait le sujet d’un autre article).

Quoiqu’il en soit, et pour répondre à certaines  remarques et interrogations tout à fait pertinentes, il est aussi quelquefois utile, voire indispensable de suivre l’enfant seul bien sûr. Effectivement, la présence de la famille peut, dans certaines situations, bloquer la parole de l’enfant.

Ainsi, le dispositif choisi par le thérapeute, dépend de nombreux critères, certains propres à l’enfant, d’autres propres à la situation.

J’espère que cet article saura dédramatiser l’approche familiale. C’est bien là son objectif.

  

Lydie François, psychologue clinicienne et psychothérapeute au Mans.